Bras de fer

L’œuvre Bras de fer jette un pont à travers le temps entre les deux versions de la célèbre série télévisée de Claude-Henri Grignon, la première, Les Belles Histoires des pays d’en haut, diffusée de 1956 à 1970 et la nouvelle mouture, Les pays d’en haut, en onde depuis janvier 2016. Dans la version originale, l’épisode final intitulé Une véritable conquête, met en scène le curé Labelle et Séraphin réunit devant le peuple dans le magasin général lors d’une assemblée contradictoire tenue dans le but de lancer le débat concernant le passage du chemin de fer à Sainte-Adèle. Dans la version plus récente, réalisée par Sylvain Archambault, le premier épisode s’ouvre sur une partie de bras de fer disputée entre le curé Labelle et un client de l’auberge du village. Le curé remporte la victoire et offre la somme gagnée à la veuve d’un colon. 

Outre la référence à la série culte et à son étonnante pérennité, l’œuvre Bras de fer nous parle de la lutte que le curé Labelle a menée tout au long de sa vie pour secouer l’apathie de ses contemporains, déjouer les ruses et les stratagèmes des spéculateurs et des compagnies forestières qui tentaient de s’enrichir au détriment du projet de colonisation si cher au Roi du Nord. Dans l’œuvre Bras de fer, deux clans s’opposent. Celui de Séraphin (le loup) entouré des spéculateurs, des opportunistes et des compagnies forestières et celui du curé Labelle (l’ours), encouragé par les colons et quelques commerçants locaux. Loups, carcajous, renards, castors ainsi que l’aigle forment une assemblée divisée, bruyante et tapageuse qui hurle ses encouragements à celui qui défendra ses intérêts dans cet affrontement entre le pouvoir de l’argent et l’intérêt du peuple.

À gauche: «Une véritable conquête», dernier épisode «Les Belles Histoires des pays d’en haut».  À droite: Premier épisode de la nouvelle version «Les pays d’en haut».

2018-09-11T09:44:01+00:00 11 septembre 2018|